jueves, 27 de mayo de 2010

Le retour de l'Ephèbe



Le retour de l'Ephèbe

Cette année, le Musée de l’Ephèbe du Cap d’Agde fête ses 25 ans ! Un anniversaire qui s’articulera autour de plusieurs temps forts : le retour de l’Ephèbe après restauration ce 23 avril, la Nuit européenne des Musées les 14 et 15 mai, les nocturnes en juillet et août, les Journées Européennes du Patrimoine des 18 et 19 septembre, ainsi qu’un cycle de conférences.
Unique statue en bronze de période hellénistique découverte en France (et présentée in-situ), «l’Ephèbe» d’Agde est une représentation d’Alexandre le Grand. Il est daté du IIème siècle avant Jésus-Christ et est attribué à l’école ou au style de Lysippe de Sicyone, portraitiste officiel d’Alexandre le Grand. En effet, tout ici s’y réfère, que ce soit les proportions au 1/8ème, le contraposto (contrepoids) donnant ce léger déhanchement, la finesse des traits, l’expression du visage, la tête sensiblement tournée vers la droite…
Classé Monument Historique, il a été découvert le 13 septembre 1964 dans le fleuve Hérault, au pied de la cathédrale d’Agde, par l’équipe du GRASPA (Groupement de Recherches Archéologiques et Sous-marines du Pays d’Agde) alors dirigée par Denis Fonquerle. Depuis, cette œuvre majeure du patrimoine national retient l’attention des chercheurs et spécialistes. D’abord identifié en «Apollon» lors de sa remontée des eaux, c’est finalement l’appellation «d’Ephèbe» qui sera attribuée à cette représentation plastique d’un homme jeune, nu, n’ayant pour seul attribut qu’un drapé sur l’épaule gauche s’enroulant autour du même bras. Fortement endommagé lors de son long séjour sous-marin, l’Ephèbe avait été une première fois restauré en 1967 au laboratoire Arc’Antique de Nancy-Jarville. La statue avait alors été consolidée et sa jambe gauche, trouvée quelques mois après par le GRASPA (en avril 1965, à 600 mètres en aval du lieu de la première découverte), rattachée au corps. C’est à cette époque qu’a commencé la «re-naissance» de l’Ephèbe, qui fut alors exposé au Musée du Louvre au côté de la Victoire de Samothrace, au sein du département des Antiques dans la salle des originaux grecs, avant de revenir définitivement au Cap d’Agde en mai 1987.
En 2006, une commission scientifique de restauration de l’Ephèbe d’Agde se met en place, visant à repositionner le bras, jusque là honni de toute intervention. Une dé-restauration du manchon est entreprise en 2009. Elle montre que ce dernier a subi une déformation lors de son séjour dans l’Hérault, ce qui a eu pour incidence de plonger l’axe du bras trop en avant le long du corps. L’Alexandre d’Agde se rapprocherait plus d’une stylistique empruntée à l’Alexandre à la lance, portant une épée ou un fourreau d’une main le long du corps et une lance de l’autre plus relevée.
Toute la problématique de cette intervention réside dans la technique à mettre en place afin de mettre en connexion les deux parties (manchon et bras) sans soudure et sans altération du bronze. C’est la Maison André de Paris, qui a déjà collaboré avec les équipes de conservation du Musée du Louvre sur leurs collections, qui est chargée de ce délicat travail qui comporte deux phases : tout d’abord l’installation d’un nouveau soclage, car l’ancien donnait un air penché à la statue, ensuite la mise en place d’une «machinerie interne» permettant le positionnement technique du bras. En plus de cette intervention technique, l’Alexandre a fait peau neuve avec une reprise des surfaces apportant une plus grande cohésion visuelle entre parties d’origines et comblements. Un ponçage total a enfin permis de mettre à nu le métal, donnant ainsi un aspect plus «archéologique» à la statue et donc moins maquillé qu’après sa première restauration.
Un résultat à découvrir au Musée d’archéologie sous-marine du Cap d’Agde à partir du 23 avril

Fuente: Cultura.fr: http://www.culture.fr/fr/sections/themes/archeologie/articles/retour-ephebe

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