miércoles, 26 de mayo de 2010

Rencontres franciliennes d'archéologie naval et fluviale





Rencontres franciliennes d'archéologie naval et fluviale

Comme chaque année en février, les archéologues bénévoles spécialisés en archéologie subaquatique, regroupés au sein de la Fédération Française d’Études et de Sports Sous Marins, se retrouveront à Paris pour faire le bilan de leurs activités tant maritimes qu’en eaux intérieurs. La manifestation, ouverte au grand public est un moment important de l’archéologie que tout amateur de mer et d’espace navigable ne doit manquer sous aucun prétexte. La conjugaison d’histoire, de navires engloutis et autres objets perdus sous les eaux depuis des siècles est indéniablement le point de rencontre des passionnés de tous horizons en rapport avec le passé maritime et batelier.
Le programme non limitatif aux côtes françaises entraînera l’auditoire sur les rivages du Liban avec l’exploration du port de l’antique TYR fondé au XIème siècle av JC. Sur les côtes de Corse c’est le Cap Corse avec ses épaves et sites engloutis qui sera le témoin le plus ancien. Une épave, des amphores et des dolia marquent le souvenir d’un cap particulièrement difficile à passer. Dans le Golfe d’Ajaccio une épave du IIIème siècle localisée en 1990 et fouillé 2001 contenant amphores, céramiques d’origines africaines, produits verriers et des bustes sculptés grandeur nature, est un jalon de première importance pour la compréhension de ce qu’était le commerce insulaire. Cette fouille devrait permettre de situer l’importance de la présence du navire dans l’histoire d’Ajaccio. Sur la côte Marseillaise, l’épave du IIème siècle, dite de Tibouléne, par cinquante mètres de fond marque non seulement la maîtrise de compétences de plongée avec des procédures d’intervention à l’égal des chantiers professionnels, mais est aussi un condensé d’amphores du monde romain.
Pour finir avec le domaine maritime, c’est encore en Corse par seulement huit mètres que les fouilleurs et spécialistes de la construction navale se livrent à une étude passionnante. La flûte "la Nourrice" construite à Bayonne en 1792 fait partie d’une série de six épaves de bâtiments du même type, de même période, de même nationalité. L’entreprise menée en même temps de part et d’autre de l’atlantique est un exemple de collaboration. Doucement, les éléments sont collectés, les données comparées, et la réalité archéologique devient un élément incontournable dans la connaissance de la marine de la fin du XVIIIème siècle. La recherche du corsaire "le Fougueux", perdu en 1696 aux Glénans, est la démonstration que la mer réserve encore bien des surprises.
Sous les eaux de la Saône, les prospections s’enchaînent et les découvertes pointées sur une carte montrent toute l’importance de l’affluent du Rhône dans l’économie gallo-romaine. L’initiative d’un programme de prospection sur la partie haute du cours avec la présence d’établissements agricoles, de villas, de gués est plus que prometteur. Plus en aval, pirogues, amphores, outils et vases culinaires en bronze sont les indices d’une société aisée, qui complètent les mises au jour faites lors des fouilles terrestres.

Fuente: Culture.fr: http://www.culture.fr/fr/sections/themes/archeologie/articles/rencontres-franciliennes

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